dimanche 31 mai 2009

Katherine Pancol - Les Yeux jaunes des crocodiles - La valse lente des tortues

"Ce roman se passe à Paris.

Et pourtant on y croise des crocodiles.

Ce roman parle des hommes.
Et des femmes. Celles que nous sommes,
celles que nous voudrions être,
celles que nous ne seront jamais,
celles que nous deviendront peut-être.
Ce roman est l'histoire d'un mensonge.
Mais aussi une histoire d'amours,
d'amitiés, de trahisons, d'agent, de rêves.
Ce roman est plein de rires et de larmes.
Ce roman, c'est la vie."

Ce texte apparaît sur la quatrième de couverture des Yeux jaunes des crocodiles et résume à merveille ce roman de Katherine Pancol.
Joséphine, mère de deux filles et mariée à Antoine, est une mère dévouée, une femme cultivée passionnée de l'histoire médiévale et admiratrice d'Aliénor d'Aquitaine, dont le métier est chercheuse au cnrs.
Son mari, au chômage, la quitte du jour au lendemain et elle se retrouve à devoir tout gérer seule.

C'est le début de l'histoire de la vie de Joséphine, mais aussi de Zoé et Hortense ses filles, Iris, sa soeur en quête de célébrité qui vit au crochet de son mari Phillippe, homme d'affaires émérite et bien d'autres personnages qui nous confiront leurs pensées tout au long du roman. Le roman est construit comme un film : chaque chapitre est focalisé sur un personnage différent, que l'on quitte pour retrouver un autre personnage de la famille de Joséphine, ou encore d'une amie, ce qui s'apparente à des scènes du film de la vie de l'héroïne.

L'histoire touche tout le monde car chacun y trouve sa place : de la femme délaissée qui prend un nouveau départ et réussit admirablement à l'adolescente rebelle et ambitieuse en passant par l'homme quarantenaire à la recherche de réussite professionnelle et surtout d'une estime de soi, et les enfants qui se construisent un monde imaginaire pour faire comme s'ils ne comprenaient pas les problèmes des adultes, c'est bien la vie qui est racontée dans ce roman.

Les crocodiles encerclent les gens qui cherchent leur place dans ce monde, ils rodent, attendent le bon moment et mangent celui qui ne fait plus attention à eux.
Le tome 2, La valse lente des tortues, nous raconte la suite de l'histoire, nous y retrouvons avec un plaisir immense nos personnages qui évoluent, lentement mais sûrement, dans un univers peuplé de menaces, mais aussi de joies intenses.

Le blog de Katherine Pancol est un portail vers son univers, elle y écrit régulièrement ses pensées et des informations sur ses actualités dans le blablablog : http://www.katherine-pancol.com/ie/actualite.htm.
C'est de cette source que l'on sait qu'un tome 3 devrait bientôt voir le jour :)

Du même auteur, Moi d'Abord, le premier roman de Katherine Pancol qui date de 1979, une histoire sur la quête de l'amour d'une jeune fille qui se demande ce qu'est vraiment l'amour, au fil de ses rencontres.
Est-ce que c'est se marier, faire des enfants et se mettre soi-même entre parenthèses, ou bien monter au septième ciel à chaque rapport sexuel mais ne pas pouvoir lui parler, où est-ce que c'est suivre au bout du monde un homme dont on ne connaît rien, mais pour lequel notre seule certitude est notre amour ?

dimanche 24 mai 2009

The boat that rocked


En français "Good morning England",
film que l'on peut voir dans toutes
les bonnes salles de cinema en ce moment,
en VO of course!

Ce film porte bien son nom original : it rocks!
Un scénario simple, mais un thème et univers pop rock dans lequel on se plonge volontiers. L'histoire se passe pendant les années 60, alors que les radios qui diffusent de la pOp et du Rock'n roll sont des radios pirates, et que le gouvernement cherche à les supprimer.

La station radio rock émet à partir d'un bâteau situé dans la mer du nord, dans lequel vivent tous les présentateurs, une bonne équipe intégralement masculine (ormis la cuisinière du bâteau) où chacun a son surnom : Thick Kevin dit Kévin le niais, Midnight Mark, l'homme qui séduit toutes les femmes sans jamais parler, On-the-Hour , celui qui ne vit que pour l'actualité et la météo, "surtout la météo"! On retrouve entre autres Young Carl, le nouveau venu sur le bateau, que sa mère a envoyé à radio rock pour apprendre la vie, ce qui est certainement le pire endroit pour remettre un adolescent dans le droit chemin... A la tête de l'équipe, le Comte, américain barbu respecté de tous et qui ne vit que pour la musique et radio rock.
Petite préférence pour le personnage de Gavin qui revient des USA pour sauver la radio, pour lequel l'expression "sex, drugs and rock'n roll" a dû être inventée, et qui est adulé de tous/toutes sur le bateau comme par les auditeurs.

On découvre, ou on se replonge dans les années 60 et leur musique, avec un bonheur intense dans les deux cas.
C'est pourquoi j'en viens à la bande son du film, qui réunit les succès pop/rock de l'époque, des Kinks aux Beach Boys en passant par The Turtles, et The Who, pour finir en beauté avec un générique de David Bowie, Let's dance!

Impossible de ne pas ressortir avec une envie de danser et de se téléporter dans les années 60!


Petite mention spéciale pour l'acteur Tom Sturridge qui joue Carl, dit young Carl, dont le visage et le nom sont à retenir !

samedi 16 mai 2009

Miss Météores - Olivia Ruiz




Après J'aime pas l'amour et La Femme chocolat, voici Miss Météores, le nouvel album d'Olivia Ruiz.




Treize chansons, écrites par Olivia, avec l'aide de Mathias Malzieu et de toute leur famille d'amis musiciens, qui entrent parfaitement dans l'univers merveilleux de l'artiste, univers emprunt de touches dionysiaques.
Les textes parlent de sa famille, comme dans Mon petit à petit, chanson au rythme dionysiaque dans laquelle elle s'adresse à son petit frère pour lequel elle ne cesse de s'inquiéter en grande soeur qui se respecte. Elle disait dernièrement dans une interview que c'est en prenant son petit frère dans ses bras à la maternité qu'elle s'est juré de toujours prendre soin de lui et le protéger. La famille est également évoquée dans les chansons La mam', et Le Saule pleureur, toujours avec une note de merveilleux, une plongée dans l'univers fabuleux de miss météores, plus connue sous le nom de la Femme Chocolat, ou Miss Acacia (cf La mécanique du coeur, de Mathias Malzieu pour le livre et de Dionysos pour le disque).


La chanson Elle panique parle de ce sentiment qu'on a tous ressenti un jour qui est de se sentir submergé par des tas de sentiments comme la peur de ne pas être aimé ou de ne plus l'être, de se retrouver seul(e) pour vieillir. Nous pouvons parler de chanson autobiographique lorsque ce sentiment n'est que passager, on sait bien sûr que la chanteuse est plus que bien entourée.


Si Olivia a écrit presque tous les textes des chansons de cet album, elle s'est entourée de ses amis musiciens comme Mathias Malzieu pour la musique et pour les choeurs et le ukulele, on retrouve également un habitué des concerts de dionysos et cali, j'ai nommé Blaise Margail au trombone et autre beat box. La surprise musicale est le groupe The noisettes en backin' band sur la chanson Mon petit à petit. Nous retrouvons également le réalisateur Michel Gondry en tant que batteur sur la chanson Peur du noir, heureuse rencontre lors de l'enregistrement de l'album.

Enfin pour ce qui est des voix, nous retrouvons la voix douce et pimentée d'Olivia Ruiz, qui est accompagnée de la chanteuse du groupe Lonely Drifter Karen pour When the night comes, chanson "Tim Burtonienne" enivrante, de son père, Didier Blanc pour Quedate, de son frère, Anthony Blanc, de son nom de scène Toan, qui a écrit et chanté le rap du saule pleureur. Autre duo, avec le groupe Coming Soon sur la chanson Don't call me madam, partie d'un coup de gueule d'Olivia après que plusieurs jeunes garçons l'aient interpellée en l'appellant "Madame" alors qu'elle est une demoiselle, une miss voyons!


Pour résumer nous pouvons dire que ce nouvel album est un vrai bonheur pour les oreilles, on est heureux de retrouver toute la famille musicale et parentale d'Olivia Ruiz, on a presque l'impression d'en faire partie. Les chansons sont rythmées, c'est pop, c'est rock, c'est enchantant, touchant, original, on en veut encore !




J'ajouterai une chose : il faut absolument aller la voir en concert, elle enflamme la scène et la salle tout entière!