samedi 16 novembre 2013

Ouh la bonne soupe ! Velouté carottes - potiron

Récemment, j'ai vu un reportage sur les plats tout prêts qui m'a fait prendre conscience des très mauvaises habitudes alimentaires que j'ai. Bon bien sûr, je ne dis pas que j'ai tout changé du jour au lendemain, mais j'ai pris une décision : exit les soupes de supermarchés. Elles sont trop riches en sel et en matières grasses, cette révélation m'a tant choquée que je me suis lancé le défi de préparer moi-même les soupes de cet hiver. À commencer par la soupe de fin d'automne : le velouté carottes-potirons accompagné de miettes de bacon et de croutons maison.


Ingrédients (pour 4 personnes) : 
- 1 quart de potiron
- 4 carottes 
- 1 oignon
- Epices (j'ai utilisé un mélange de curry et de graines de moutardes)
- Sel, poivre,
- Bouillon de légumes et bouillon de volaille
- crème fraiche

Préparation
1/ Découpez les carottes et le potiron en cubes, puis coupez l'oignon grossièrement. 

2/ Faites cuire le tout dans une très grande casserole pendant 5 à 10 minutes, puis ajoutez les bouillons de légumes/volaille, ainsi que les épices + sel/poivre. 

3/ Recouvrez le tout d'eau, et laissez cuire pendant au moins 30 minutes à feu doux. 

4/ Passez le tout au mixeur, puis ajoutez la crème fraiche.

Vous pouvez accompagner votre soupe de bacon cuit et émietté, ainsi que de croutons.

Préparation des croutons : 
1/ Découpez des lamelles de pain de mie (3 tranches suffiront) 

2/ Dans un bol mélangez un peu d'huile d'olive avec de l'ail, du sel et du poivre, 

3/ Badigeonnez les lamelles de pain de ce mélange, puis découpez des cubes. 

4/ Disposez les cubes sur une plaque recouverte de papier sulfurisé, puis faites cuire 10min à 180°c.

Cette recette, réalisée avec ma moitié qui a également pris les photos de l'article, 
 remporte le prix du plat le plus réconfortant de la semaine.

♥ Bon appétit 

jeudi 14 novembre 2013

Jacques Prévert, créateur d'images

Comme pour Daniel Pennac, dont je vous ai parlé il y a quelques temps, j'ai toujours aimé la poésie de Jacques Prévert, découverte à l'école et dans divers ouvrages à destination des enfants. Récemment, à la recherche de poésies pour ma classe, je me suis replongée dans Paroles. J'ai alors réalisé à quel point la poésie de Prévert était empreinte de surréalisme, tout autant que les oeuvres de Raymond Queneau, qui pour moi était jusqu'alors l'exemple même de la poésie surréaliste. Et c'est en visionnant un superbe documentaire sur Prévert que j'ai découvert que ce poète, qui était aussi scénariste, fut également un réel créateur d'images. D'abord dans les scénarios des films auxquels il a participé (j'ai été fasciné par celui des Enfants du Paradis qu'il a illustré), puis dans des collages.

Scénario illustré des Enfants du Paradis, par Jacques Prévert

Premier collage de Jacques Prévert,  Portrait de Janine, 1943
Dans les collages de Jacques Prévert, on retrouve son humour et son côté surréaliste, le tout en couleurs. Pour les réaliser, il utilisait des photographies de ses proches (comme pour son premier collage où il a utilisé une photo de sa femme Janine en train de danser), puis de ses amis photographes : Brassaï, Dora Maar, Edouard Boubat, Robert Doisneau, Willy Ronis... sur lesquelles il collait des illustrations trouvées un peu partout, des anciennes librairies aux bouquinistes des quais de Seine. Le but de sa démarche était de détourner les images initiales en ajoutant une touche d'humour, touche artistique qui nous fera toujours nous interroger, ou parfois simplement sourire. Ce travail renvoie à la démarche poétique de Prévert, notamment à celle de son recueil Fatras, dans lequel il avait compilé des extraits d'articles de journaux étonnants, parfois choquants, ou juste amusants. Ces collages, il ne les gardait pas pour lui, ils étaient pour la plupart des cadeaux destinés à ses amis, à son entourage.



“Le mot image veut dire ce qu’il veut dire, ce qu’on lui fait dire, aussi bien ce que les gens ont appelé une métaphore : c’est un mot un peu drôle, un peu savant, comme une figure ou un visage de rhétorique, toutes ces choses ont des noms ! Mais du moment qu’on écrit avec de l’encre ou un crayon, on peut faire des images aussi, surtout comme moi, quand on ne sait pas dessiner, on peut faire des images avec de la colle et des ciseaux, et c’est pareil qu’un texte, ça dit la même chose” 
Jacques Prévert.

Les garçons de la rue - Collage de Jacques Prévert sur une photo de R. Doisneau 

dimanche 10 novembre 2013

La Belle et la Bête à Mogador

Après avoir lu quelques articles de chanceux qui sont allés à l'avant-première de la comédie musicale, il ne m'a pas fallu plus de quelques minutes pour acheter des places. Ce Disney est l'un de mes favoris, il a bercé mon enfance, comme c'est le cas pour la plupart des personnes de ma génération. La seule chose qui m'inquiétait était que les paroles des chansons aient été modifiées (cela avait été le cas pour Le Roi Lion, un peu frustrant, même si le musical était magnifique). Et il n'en est rien : les paroles sont les mêmes, ce sont celles qu'on connait par coeur, et les chansons y sont toutes, de Bonjour! à Histoire éternelle, en passant par la chanson de Gaston et C'est la fête

Les costumes sont grandioses, surtout celui de Lumière, ainsi que les magnifiques robes de princesse de Belle. Tout est réalisé avec minutie et le résultat nous en met plein les yeux. Les décors s'enchainent comme dans une danse, nous faisant passer du village au château, de la forêt à la taverne en un clin d'oeil. 

Du côté des comédiens, ceux que j'ai préférés (après Manon Taris qui bien sûr est parfaite dans le rôle de Belle) tiennent les seconds rôles : Lumière et Madame Samovar joués par Dan Menasche et Léovanie Raud. En ce qui concerne les tableaux, ils sont très réussis, ceux qui m'ont le plus plu sont Bonjour! et surtout surtout... C'est la fête : réalisé à la manière d'un cabaret, avec Lumière en maître de cérémonie, c'est drôle, plein de danse, ce passage nous en met plein les yeux, nous fait rire, et nous donne bien sûr envie de reprendre en choeur : 
"Sans façons, sans grimaces,
Jusqu'à ce que vous criiez grâce !
Après dîner, on poussera l'escarpolette.
Demain vous irez mieux,
Mais ce soir tout est bleu,
On fait la fête !
Oui, la fête !
Oui, la fête !"


Alors bien sûr, si vous aimez le chant, la danse, si vous avez envie de passer quelques heures le sourire vissé sur vos lèvres et les yeux qui brillent devant vos personnages favoris en chair et en os, je ne peux que vous conseiller de filer voir La Belle et la Bête version Broadway au théâtre Mogador de Paris!

Et puis, juste pour le plaisir :
Bonjour !
Il y a quelque chose
C'est la fête
Histoire éternelle