mercredi 30 septembre 2015

D'après une histoire vraie, Delphine de Vigan

Ces derniers temps on parle beaucoup de romans inspirés d'histoires vraies, et je dois dire que c'est un genre de roman qui me plait particulièrement. Mais pourquoi sommes-nous plus intéressés de lire une histoire vraie ? Peut-on en vouloir à un auteur de modifier la vérité ou d'être totalement dans la fiction ? Après tout comme le disait Jules Renard (cité dans ce roman d'ailleurs), "Dès qu'une vérité dépasse cinq lignes, c'est du roman."

C'est autant de questions que se pose Delphine, l'héroïne de ce roman. Après un énorme succès littéraire racontant l'histoire très mouvementée de sa famille, elle se trouve dans l'incapacité d'écrire la moindre ligne. Plus rien même, pas même une liste de courses où une réponse à un simple email. C'est alors qu'elle rencontre L., auteur de biographies de stars, nègre en somme, qui semble admirer Delphine, et qui se lie très vite d'amitié avec elle. De cette amitié naitra une relation très étrange, qui se terminera à la fois tragiquement et en beauté, pour aboutir à un autre roman. 

Ce qui me plaît beaucoup dans ce roman, c'est la réflexion sur l'écriture que fait en permanence l'auteur, toutes les questions qu'elle se pose (et nous pose) sur l'écriture, à propos du choix que fait un écrivain d'entrer dans la fiction ou de coller à la réalité, mais aussi sur l'amitié, sur les rencontres décisives que l'on peut faire à l'âge adulte. 

Roman autobiographique, thriller psychologique, D'après une histoire vraie ne se lit pas aussi facilement que les autres romans de Delphine de Vigan, mais lorsque vous le refermerez, vous comprendrez. Et surtout, vous vous demanderez ! 

Nous sommes tous des voyeurs, je vous l'accorde, mais au fond, ce qui nous intéresse, nous fascine, ce n'est peut-être pas tant la réalité que la manière dont elle est transformée par ceux qui essayent de nous la montrer ou nous la raconter. C'est le filtre posé sur l'objectif. En tout cas, que le roman soit certifié par le réel ne le rend pas meilleur. Voilà ce que je crois.

mardi 15 septembre 2015

Stay Curious : Se laisser envoûter par la voix de Benjamin Clementine

En ce moment, dans mes oreilles résonnent une voix puissante et quelques notes de piano, qui me donnent l'envie de reprendre la danse, qui m'emportent dans un univers plein qui semble sans limite.


Coup de coeur à écouter sans modération : Condolence, Adios 


Benjamin Clementine est un talent brut. Un génie, pour sûr. Nous l'avons connu dans le métro, lorsqu'il chantait du Bob Marley sur la ligne 2, puis nous l'avons reconnu sur une affiche dans un couloir de ce même métro, quelques années plus tard. Nous nous délectons aujourd'hui de ses chansons, derrière lesquelles se cache une douleur, une impression, ou presque un opéra. Il intrigue, étonne, et vous emportera à coup sûr. 

Clip à ne pas manquer : London


lundi 7 septembre 2015

Rentrée littéraire 2015 : les premiers romans

C'est toujours un plaisir de retrouver nos auteurs favoris à la rentrée, mais ce qui me plait encore plus dans ces rentrées, ce sont les premiers romans. Chaque année ils sont très nombreux, l'an dernier il y avait (parmi des centaines) Constellation, d'Adrien Bosc, et mon coup de coeur : Dans le jardin de l'ogre, de Leila Slimani. Cette année deux nouveaux romans ont retenu mon attention, je ne sais pas si je vais pouvoir les lire de sitôt mais ces romans m'attirent, c'est indéniable!

La petite barbare, Astrid Manfredi

Ce roman me fait de l'oeil depuis quelques semaines. Il s'agit du récit d'une jeune femme d'à peine 23 ans, qui écrit depuis la prison, où elle a été incarcérée pour complicité de meurtre. Un récit qui semble poignant, tant cette jeune fille peut à la fois choquer et émouvoir par son caractère, sa vérité, sa beauté.
« Moi, monsieur, je suis pleine du bruit assourdissant de vivre. » 
Note de l'éditeur: 
En détention on l'appelle la Petite Barbare ; elle a vingt ans et a grandi dans l'abattoir bétonné de la banlieue. L'irréparable, elle l'a commis en détournant les yeux. Elle est belle, elle aime les talons aiguilles et les robes qui brillent, les shots de vodka et les livres pour échapper à l'ennui. Avant, les hommes tombaient comme des mouches et elle avait de l'argent facile. En prison, elle écrit le parcours d'exclusion et sa rage de survivre. En jetant à la face du monde le récit d'un chaos intérieur et social, elle tente un pas de côté. Comment s'émanciper de la violence sans horizon qui a fait d'elle un monstre ? Comment rêver d'autres rencontres et s'inventer un avenir ? La Petite Barbare est un bâton de dynamite rentré dans la peau d'une société du néant. Un roman brut et stupéfiant. 

La cache, Christophe Boltanski
La cache est un roman tiré d'une histoire vraie, celle de la famille de l'auteur, les Boltanski. Famille assez grande, famille d'artistes, dont le grand-père, contraint de porter l'étoile jaune pendant la seconde guerre mondiale, a disparu pendant presque deux ans. Disparu aux yeux de tous sauf de sa famille, car il était en fait caché dans un tout petit abri, dans l'appartement familial de la rue de Grenelle, à Paris. Christophe Boltanski, grand reporter, retrace l'histoire de sa famille avec ses méthodes de journaliste, en recueillant des témoignages, et en se rendant sur les lieux de vie de ses ancêtres.

"Nous avions peur. De tout, de rien, des autres, de nous-mêmes. De la petite comme de la grande histoire. Des honnêtes gens qui, selon les circonstances, peuvent se muer en criminels. De la réversibilité des hommes et de la vie. Du pire, car il est toujours sûr. Cette appréhension, ma famille me l'a transmise très tôt, presque à la naissance."


Note de l'éditeur : 
Que se passe-t-il quand on tête au biberon à la fois le génie et les névroses d’une famille pas comme les autres, les Boltanski ? Que se passe-t-il quand un grand-père qui se pensait bien français, mais voilà la guerre qui arrive, doit se cacher des siens, chez lui, en plein Paris, dans un « entredeux », comme un clandestin ? Quel est l’héritage de la peur, mais aussi de l’excentricité, du talent et de la liberté bohème ? Comment transmet-on le secret familial, le noyau d’ombre
qui aurait pu tout engloutir ?
La Cache est le roman-vrai des Boltanski, une plongée dans les arcanes de la création, une éducation insolite « Rue-de-Grenelle », de la Seconde Guerre mondiale à aujourd’hui. Et la révélation d’un auteur.




Et vous, quels romans vous font envie dans cette rentrée littéraire si riche ? 


samedi 5 septembre 2015

Rentrée ! D.I.Y. n#3 : le carnet scrapbooking

Voici le troisième et dernier carnet de cette série de DIY spécial rentrée, et cette fois-ci il ne vous faudra qu'une poignée de minutes pour le réaliser. Ce tutoriel clôt ma trilogie de DIY de rentrée, vous pourrez trouver le carnet fleuri par ici et le carnet brodé par là.


Matériel : 

papier cartonné de couleur ; feuille blanche ; ciseaux ; crayon à papier ; colle ; feutre fin noir ; 


Marche à suivre : 

1. Dessinez et découpez deux coeurs dans le papier de couleur. Faites la même chose pour le nuage avec le papier blanc. 


2. Collez le nuage sur le carnet, puis disposez un coeur par-dessus.

3. Reproduisez le petit dessin de la nacelle au crayon (n'hésitez pas à utiliser une règle, chose que je n'ai pas faite et cela se voit ^^).


4. Repassez par-dessus le dessin à l'aide du feutre noir.


5. Pliez en deux le second coeur, puis appliquez de la colle sur le pli, et posez le sur le premier.


Et voilà comment obtenir ce carnet tout choupi !  C'est en glanant sur le site Etsy que j'ai trouvé cette jolie idée. 

La rentrée n'aura jamais été aussi réelle cette semaine, puisque c'était ma seconde rentrée en tant que maîtresse officielle d'une classe rien qu'à moi, et même si cela signifie que les articles du blog vont s'espacer, c'est juste du bonheur de pouvoir faire un métier qui me passionne. J'espère que vous avez tous fait une bonne rentrée, à très bientôt ;)