Paris Magnum, la capitale par les plus grands reporters, exposition gratuite, à l'Hôtel de Ville de Paris, prolongée jusqu'au 25 avril 2015.
Paris Magnum, ce sont 150 photos pour nous raconter l'histoire de Paris et ses habitants des années 30 à nos jours, du Front Populaire à la mini-jupe en passant par les manifestations de mai 68, le tout sous l'oeil des plus grands reporters réunis par l'agence Magum, créée par un collectif de photographes, parmi lesquels Henri Cartier-Bresson, Robert Capa, et David Chim Seymour.
Paris Magnum, ce sont 150 photos pour nous raconter l'histoire de Paris et ses habitants des années 30 à nos jours, du Front Populaire à la mini-jupe en passant par les manifestations de mai 68, le tout sous l'oeil des plus grands reporters réunis par l'agence Magum, créée par un collectif de photographes, parmi lesquels Henri Cartier-Bresson, Robert Capa, et David Chim Seymour.
Une exposition gratuite que nous propose l'Hôtel de ville de Paris, un bel argument pour mes amies et moi, qui avons fait de belles découvertes lors de cette visite.
Si je connaissais déjà bien certains photographes comme Robert Capa et Henri Cartier-Bresson dont j'ai retrouvé les photos avec un grand plaisir, j'ai découvert lors de cette exposition de nombreux reporters de talent, comme Marc Riboud, Raymond Depardon, et Bruno Barbey.
Leurs photos montrent un Paris réaliste, des personnages historiques et des parisiens pure souche, à des moments clés. Les photos de Marc Riboud sont celles qui m'ont le plus plu, avec leurs personnages atypiques comme cette bonne soeur qui semble draguer un chauffeur de taxi, ou les peintres de la tour Eiffel, qui semblent sortir tout droit d'un film de Gene Kelly !
Marc Riboud, 1953 |
Peintre de la tour Eiffel, Marc Riboud, 1953 |
Marc Riboud, 1953 |
Bruno Barbey, 1967 |
"Bien installée contre les oreillers, le bol de Nescafé à la main, je vis qu'il y avait aussi un transistor.
- Je viens de l'acheter. On ne peut plus se passer d'écouter Europe numéro 1, et Radio Luxembourg, leurs journalistes sont formidables, ils se faufilent partout. Ce sont eux qui vont nous apprendre ce qui se passe!"
Nuit du 10 au 11 mai 1968, Quartier Latin, Bruno Barbey |
"Aux alentours de onze heures, l'atmosphère commença à changer. Les groupes de curieux s'en allèrent comme ils étaient venus, spontanément, sans se concerter. Les grilles de protection des cafés se fermèrent, les marchands de glace disparurent. Nous retrouvions peu à peu l'ambiance tendue de ces derniers jours et la présence nombreuse de journalistes à pieds ou à moto nous le confirma. Quelque chose de menaçant se préparait, c'était évident, inévitable. (...) Les jeunes étaient très nombreux et déterminés à s'organiser pour la lutte. Beaucoup avaient le visage masqué par un foulard."
Sur la photo, Anne Wiazemsky et Valérie Lagrange, mai 68 |
"Un photographe du groupe de Chris Marker nous prit en photo. On m'y voit de profil, avec la ravissante parka grise dessinée par Rosier, que je portais tous les jours, à cette époque. Valérie, de face, a une chemise roumaine brodée à la mode hippie. Nous fumons chacune une cigarette. Autour, des silouhettes floues s'agitent dans la nuit. Sur nos visages une même tension, une même attente de l'inévitable."
Citations d'Anne Wiazemsky, Un An après.
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