Cette semaine, Cultivez-moi voit la vie en rouge. Chaque article tournera autour de ce thème, et vous y retrouverez notamment la recette des cupcakes Red Velvet.  Pour ce premier article de la semaine spéciale, j'ai choisi de vous parler d'un film que j'ai tout récemment vu, et qui figurait dans la liste des "classiquesquejaipasvus": Les Chaussons Rouges, de Michael Powell et Emeric Pressburger. 

Ce film me tournait autour depuis des années, car il était à l'affiche du Champollion lorsque j'étais à la Sorbonne, et je n'avais malheureusement jamais trouvé le temps de m'y arrêter. Puis on m'a offert le dvd de la version restaurée de ce film, que j'ai enfin pu découvrir. 

Voici l'histoire : Victoria Page, danseuse classique, est engagée dans la troupe du ballet Lermontov. Le dirigeant de la compagnie décide de monter un ballet à partir du conte d'Andersen Les souliers rouges, et engage Vicky comme soliste ainsi que le Julian Craster comme compositeur.  (Le conte raconte l'histoire d'une petite fille à qui on achète des chaussons rouges qu'un vieux soldat ensorcèle : une fois portés, ils l'obligent à danser et elle ne peut pas les retirer... Si bien que même après lui avoir coupé les pieds, les chaussons continuent de danser à travers la campagne). C'est lors de cette production que va naître une histoire d'amour entre Victoria et Julian, qui fera ressortir la jalousie du directeur de ballet, et poussera les deux amants vers de grands sacrifices...

Ce film a beau dater de 1948, il fait preuve d'une incroyable modernité, que ce soit du côté de l'intrigue, des personnages, ou du message qu'il véhicule. Certains éléments de ce film se rapprochent énormément du film Black Swan, ne serait-ce que par tous les sacrifices réalisés par l'héroïne par amour de la danse. Le monde de la danse y est dépeint dans tous ses aspects, des plus sombres aux plus légers, et les scènes de ballet sont magnifiquement réalisées : loin d'être frustrés, on peut y voir de nombreux extraits et presque même la totalité du ballet Les chaussons rouges. 

L'actrice jouant l'héroïne, Moira Shearer, à la fois danseuse et comédienne, fait preuve d'un grand talent. Enfin, ce qui m'a beaucoup marquée dans ce film, ce sont les couleurs : décors, costumes, maquillages, paysages, c'est comme si chaque élément, chaque couleur représentait un sentiment...

En bref, vous ne serez pas déçus de ce film, qui est indéniablement ce qu'on appelle un classique!