En parlant d'optimisme... Le Club des Incorrigibles Optimistes, Jean-Michel Guenassia

Le club des incorrigibles optimistes m'a suivi pendant le début de l'été. Si l'an dernier le livre qui m'a le plus touchée était La Ballade de Lila K de B. Le Callet, cette année c'est Le Club des Incorrigibles Optimistes qui m'a le plus emballée. 
"Optimiste" n'est pas le mot qui a pu décrire mon état d'esprit en ce début d'été 2012, mais c'est ainsi qu'il se termine. Ce livre fait partie de ceux qu'on n'a pas envie de terminer. On traine, on le ferme à la fin d'un chapitre pour mieux le savourer, on griffonne dans les marges, on corne les pages, on recopie des passages... On aurait voulu connaître Paris dans les années 1960, on a envie de lire tout Sartre et tout Camus, on a l'impression d'être dans les coulisses de l'Histoire...

Voilà l'histoire (bien-sûr je ne vous dévoile pas tout) : 
Michel avait 12 ans en 1959. Pendant les années 1960, il a découvert dans l'arrière-salle d'un bar où il jouait au baby-foot un club d'échecs. Ce club d'échecs est le repaire d'un groupe d'hommes qui ont tous fui les pays communistes de l'Europe de l'Est, il est également fréquenté par les auteurs Kessel et Sartre. Tous ces hommes deviendront les amis du narrateur, qui grandira à leurs côtés, et qui découvrira leurs terribles secrets au fil de l'histoire. 


Au départ ce livre me semblait inaccessible, compte-tenu de mon manque de connaissances sur l'émergence du communisme en Europe de l'Est durant les années 1960. Mais sur les conseils d'une miss Paris IV qui n'en savait pas beaucoup plus que moi sur le sujet, je me suis jetée à l'eau. Et au bout de quelques pages ce fut le coup de coeur absolu. 

Quelques citations : 

"On redoute toujours de perdre la mémoire. C'est elle la source de nos maux. On ne vit bien que dans l'oubli. La mémoire est le pire ennemi du bonheur. Les gens heureux oublient." (p.434)

"Le pire est devant nous. Réjouissons nous de ce que nous avons." 


"Il y a dans la lecture quelque chose qui relève de l'irrationnel. Avant d'avoir lu, on devine tout de suite si on va aimer ou pas. On hume, on flaire le livre, on se demande si ça vaut la peine de passer du temps en sa compagnie. C'est l'alchimie invisible des signes tracés sur une feuille qui s'impriment dans notre cerveau. Un livre, c'est un être vivant. Les gens, rien qu'à les voir, vous savez à l'avance si vous serez leur ami." (p.332)

Lo

Curieuse de tout, j'ai décidé de partager mes coups de coeur culturels, mes tests culinaires et mes DIY avec Cultivez-moi.

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